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Travaux d'Histoire et Théorie du Design
22 novembre 2008

EXERCICE 2: UNE BROCHURE TOUT AU LONG D’UN VOYAGE

Objectif : Réaliser une plaquette recto verso, aux dimensions de feuilles A3, pour décrire un voyage en train.

Sur la base du sujet abordé le Mercredi 12 Novembre, et en collaboration avec le cours d’Atelier Numérique, il est demandé à chaque étudiant de concevoir une brochure sur le thème du voyage ferroviaire.
L’exercice est à réaliser numériquement et à l’aide du programme Photoshop (pour les étudiants inscrit au cours d’Atelier Numérique), ou à base de collages papier (les autres étudiants).
Un voyage n’est que la somme d’événements futiles et extraordinaires qui se déroulent dans l’espace et dans le temps. La brochure veut être un témoignage de cette expérience, mis en forme à l’aide de textes, photographies, dessins, cartographies, et autres techniques de représentation pertinentes à ce support.
La brochure valorisera l’experience du voyage ferroviaire proposé ; une attention particulière sera porté aux relations entre la grande échelle du territoire traversé (paysage extérieur) et la plus petite échelle du wagon (paysage intérieur).

Bibliographie :
PEREC Georges, Tentative d’épuisement d’un lieu Parisien ; Christian Bourgois, Paris, 1975.
PEREC Georges, L’infra-ordinnaire, Le Seuil, Paris, 1989.


500SomeLikeItHot10

Billy WILDER

Some Like it Hot (1959)













 


(…) A tout moment le petit chemin de fer nous arrêtait à l’une des stations qui précédaient Balbec-Plage et dont les noms mêmes (Incarville, Marcouville, Doville, Pont-à-Couleuvre, Arambouville, Saint-Mars-le-Vieux, Hermonville, Maineville) me semblaient étranges, alors que lus dans un livre ils auraient eu quelque rapport avec les noms de certaines localités qui étaient voisines de Combray. Mais à l’oreille d’un musicien deux motifs, matériellement composés de plusieurs des mêmes notes, peuvent ne présenter aucune ressemblance, s’ils diffèrent par la couleur de l’harmonie et de l’orchestration. De même, rien moins que ces tristes noms faits de sable, d’espace trop aéré et vide, et de sel, au-dessus desquels le mot ville s’échappait comme vole dans Pigeon-vole, ne me faisait penser à ces autres noms de Roussainville ou de Martinville, qui parce que je les avais entendu prononcer si souvent par ma grand’tante à table, dans la «salle», avaient acquis un certain charme sombre où s’étaient peut-être mélangés des extraits du goût des confitures, de l’odeur du feu de bois et du papier d’un livre de Bergotte, de la couleur de grès de la maison d’en face, et qui, aujourd’hui encore, quand ils remontent comme une bulle gazeuse, du fond de ma mémoire, conservent leur vertu spécifique à travers les couches superposées de milieux différents qu’ils ont à franchir avant d’atteindre jusqu’à la surface. (…)

Marcel Proust  (1871-1922)  À la recherche du temps perdu IV, À l’ombre des jeunes filles en fleurs
(Deuxième partie), BeQ  (La Bibliothèque électronique du Québec). p. 99 ; 100.
Cette édition numérisée reprend le texte de l’édition Gallimard, Paris, 1946-47, en 15 volumes.















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